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Cyberharcèlement

L’Association e-Enfance est le partenaire officiel du Ministère de l’Education Nationale dans la lutte contre le cyberharcèlement entre élèves depuis 2011

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des familles ont été confrontées au moins une fois à une situation de cyberharcèlement
(Etude Association e-Enfance/3018/Caisse d’Epargne 2023)

Victime de cyberharcèlement ? Contactez le 3018

Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?

On parle de cyberharcèlement lorsqu’une ou plusieurs personnes utilisent les moyens de communication numériques pour porter atteinte à l’intégrité morale d’une personne, qui ne peut pas facilement se défendre seule, de manière délibérée et répétée dans le temps.

Le Ministère de l’Education nationale le définit comme un acte agressif, intentionnel perpétré par un élève ou un groupe d’élèves au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule.

Le cyberharcèlement peut avoir lieu sur les réseaux sociaux, messageries instantanées, forums, tchats, jeux en ligne, courriers électroniques, sites de partage de photographies, blogs, etc.

Il peut prendre plusieurs formes :

  • Les intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne
  • La diffusion de rumeurs
  • Le piratage de compte et/ou l’usurpation d’identité digitale
  • La création d’un groupe, d’une page ou d’un sujet de discussion sur un réseau social à l’encontre d’une personne
  • La publication de photo ou vidéo embarrassante ou humiliante de la victime
  • Le sexting  non consenti (contraction de « sex » et « texting » pour désigner l’échange de contenus à caractère sexuel par SMS ou messagerie) ou encore le revenge porn ou pornodivulgation
  • Le chantage à la webcam

Au-delà du cyberharcèlement (acte intentionnel et répété à l’encontre d’un individu), les cyberviolences (violences en ligne) peuvent regrouper de nombreux autres phénomènes.

Que dit la loi ?

Internet a cet effet démultiplicateur qui fait qu’un message, une publication ou une photo peuvent être partagés des dizaines de fois sans que l’on puisse contrôler ce phénomène. 

Selon l’article 222-33-2 du Code pénal, le cyberharcèlement est une circonstance aggravante du harcèlement moral, « lorsque les faits ont été commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne ou par le biais d’un support numérique ou électronique ». 

C’est un délit, punissable, et les sanctions varient suivant les situations : 

  • Lorsque l’auteur est majeur et que la victime a plus de quinze ans, il risque jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende. Si la victime a moins de quinze ans, alors la peine maximale est portée à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende. 
  • Lorsque l’auteur est mineur, des règles spécifiques s’appliquent s’il a moins de 13 ans. S’il a plus de 13 ans et que la victime a plus de 15 ans alors la peine maximale est portée à 1 an de prison et 7500 € d’amende. Si la victime a moins de 15 ans alors la peine est portée à 18 mois et 7500 € d’amende. 

Les raids numériques, encore appelés harcèlement en meute sont punis de la même manière. Ce phénomène est constitué dès lors que plusieurs personnes harcèlent une même victime en même temps ou de manière successive. Les membres d’un groupe incriminé peuvent individuellement être sanctionnés sans avoir agi de façon répétée ou concertée.

Comment se protéger contre le cyberharcèlement ?

De manière générale, tous les adultes sont responsables, que ce soit en matière de prévention ou de cyberharcèlement avéré. Le plus souvent, les premiers adultes à prodiguer aide et conseils en matière de sécurité sur Internet sont les parents (60%) puis dans le cadre scolaire les enseignants (43%)

En tant que parent, vous pouvez jouer un rôle dans la prévention et la protection de votre enfant face au cyberharcèlement. Les parents ont tendance à considérer les technologies numériques comme le domaine réservé de leurs enfants qui auraient davantage d’habileté et de compétences. On oublie surtout qu’ils ne connaissent pas vraiment le fonctionnement des réseaux sociaux et n’ont pas conscience des risques encourus. 

Ainsi, vous pouvez : 

  • Familiariser votre enfant aux usages numériques responsables, comme la liberté d’expression et ses limites, les dangers de l’effet de groupe sur les réseaux sociaux,… ;
  • Apprendre à votre enfant que les propos tenus sur Internet ont des conséquences réelles sur le plan pénal en plus de porter préjudice à la victime ;
  • Installer le contrôle parental sur les appareils numériques de votre enfant, et contrôler régulièrement ses comptes sur les réseaux sociaux et les messageries.

Pour sa part, l’Éducation Nationale a un rôle fondamental à jouer dans la transmission des valeurs liées à un usage responsable et citoyen d’internet, et s’engage donc à informer les élèves sur :

  • L’importance de parler des problèmes rencontrés entre élèves avec les adultes de l’établissement et de venir en aide aux victimes ;
  • Les risques liés à l’utilisation des nouveaux médias la protection de leurs données personnelles et de leur vie privée ;
  • Le respect de la vie privée et du droit à l’image de leurs camarades.

Le personnel éducatif doit favoriser un usage sûr et éthique d’Internet et développer une culture d’entraide.

Comment agir contre le cyberharcèlement ?

Dans le cadre de ses partenariats avec le Ministère de l’Education Nationale et les réseaux sociaux, l’Association e-Enfance accompagne les jeunes victimes et leur entourage pour faire cesser la diffusion de ces messages.

Chacun peut agir contre le cyberharcèlement. 

Si vous remarquez un changement de comportement de votre enfant, ou des messages suspects sur ses réseaux sociaux, n’hésitez pas à lui en parler. 

S’il refuse de vous en parler, vous pouvez :

  • L’inciter à parler à un autre adulte de confiance : dans sa sphère privée, un membre de la famille ou de son cercle amical ; et à l’école le CPE, l’assistant d’éducation, l’infirmière, un professeur…;
  • Si le cyberharcèlement a lieu entre élèves d’un même établissement, lui rappeler qu’il peut aussi en parler à un autre élève dont il est proche qui pourra le soutenir dans sa démarche ;
  • Contacter directement le chef d’établissement pour faire un point sur la situation.

Si vous constatez que votre enfant est victime de cyberharcèlement :

  • Garder des preuves (faire des captures d’écran, avec son ordinateur, tablette ou avec son téléphone) ;
  • Faire un signalement en ligne pour stopper la diffusion du contenu inapproprié (les réseaux sociaux proposent de signaler de manière anonyme un contenu ou un utilisateur abusif) ;
  • Bloquer les auteurs dans ses contacts, sur les réseaux sociaux, messageries
  • Porter plainte si cela s’avère nécessaire (le 3018 peut vous y aider).

Dans tous les cas, si le harcèlement est avéré n’utilisez en aucun cas la violence. Cela risquerait d’aggraver la situation plus qu’autre chose.

Et s’il a lieu entre élèves d’un même établissement scolaire, n’essayez pas de résoudre le problème tout seul par vous-mêmes mais contactez le chef d’établissement ou le référent harcèlement.

Enfin, si votre enfant est témoin d’un cas de cyberharcèlement entre élèves et vous en fait part, il est primordial d’alerter immédiatement l’établissement scolaire afin qu’il puisse intervenir.

Le cyberharcèlement n’est jamais un jeu ! Ni drôle, ni virtuel.

Il peut avoir de graves conséquences sur la santé physique ou morale de la victime, tout particulièrement si elle est jeune. 

Aucun enfant ne devrait avoir à subir une telle violence répétée.

Le meilleur moyen de lutter contre le cyberharcèlement est de le faire savoir. 

Vous pouvez aussi contacter le 3018 :
 
  • Ce numéro d’appel, gratuit, anonyme et confidentiel est accessible 7 j/7 de 9h à 23h.
  • Dans les cas les plus graves, un signalement au référent académique du Ministère de l’Education Nationale est immédiatement opéré, à partir d’informations nécessaires communiquées par l’appelant : identité de l’élève, établissement fréquenté, contexte, cyberharcèlement etc…)
Le harcèlement prend différentes formes et se manifeste fréquemment sur les réseaux sociaux. Le 3018 a pour spécificité de prendre en charge toutes les jeunes victimes de violences numériques, dont le cyberharcèlement.
 
  • Le 3018 permet de faire supprimer comptes et contenus préjudiciables des principaux réseaux sociaux, sites et plateformes, car il a le statut de « signaleur de confiance »
Cette opération est opérée dans des délais très courts, souvent moins d’une heure.

Nous avons la possibilité de contacter un médiateur et dans les cas les plus graves, nous pouvons faire un signalement au Ministère de l’Education Nationale en récoltant toutes les informations nécessaires ( identité de l’élève, établissement fréquenté, contexte, cyberharcèlement etc…)

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Harcèlement scolaire, cyberharcèlement, revenge porn, chantage à la webcam, usurpation d’identité, violences sexistes et sexuelles, exposition à des contenus violents & pornographiques, etc. et toutes les questions liées aux usages (jeux vidéo, contrôle parental, paramétrage de compte, surexposition aux écrans).