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« Usages numériques et violences en ligne pendant le confinement » auprès des 10-19 ans et leurs parents – Mai 2020

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Synthèse étude « Usages numériques et violences en ligne pendant le confinement » auprès des 10-19 ans et leurs parents Association e-Enfance / OpinionWay (mai 2020) 

Etude réalisée du 11 au 18 mai 2020 auprès de 1 005 parents et leurs adolescents (550 collégiens âgés de 10 à 15 ans ; 455 lycéens âgés de 15 à 19 ans).

L’échantillon est représentatif de cette population sur les critères de sexe, d’âge, et de région des adolescents.

USAGES NUMÉRIQUES EN HAUSSE POUR 78 % DES ADOS ET RELÂCHEMENT DES RÈGLES FAMILIALES D’APRES 42 % D’ENTRE EUX

  • 74 % des parents admettent que leur enfant a passé plus de temps à utiliser les équipements numériques pendant le confinement. Une tendance confirmée par les ados eux-mêmes qui déclarent à 78 % avoir passé plus d’heures sur les écrans.
  • Les trois raisons principales évoquées sont (i) « regarder des vidéos » 67 % (usage récréatif), (ii) « faire des recherches pour les cours » 62 % (usage éducatif), (iii) « envoyer des messages privés via les réseaux sociaux » 50 % (usage de sociabilisation). Les Lycéens estiment ainsi à 56 % avoir passé plus de temps sur les réseaux sociaux.
  • Les parents ont peu limité l’usage des équipements numériques de leurs enfants : d’après leurs ados, ils sont 42 % à avoir été moins stricts ; une proportion plus forte auprès des collégiens 10-15 ans (48 %) ; et pour 47 % des ados, les parents n’ont pas changé les règles.
  • 7 adolescents sur 10 ont eu accès à une classe virtuelle ou des espaces d’échanges en ligne avec leurs camarades, en particulier au lycée (15-19 ans).

EXPLOSION DES ARNAQUES EN LIGNE

  • Près de 10 % des adolescents qui ont eu accès à des classes ou espaces d’échanges virtuels ont été témoins de comportements de cyber-harcèlement sur ces nouveaux espaces d’échanges.
  • Par ailleurs, 3 % des adolescents ont été victimes de violences en ligne durant le 1erconfinement. Une proportion plus grande chez les plus jeunes puisque 5 % des collégiens entre 10 et 12 ans déclarent avoir été victimes de cyberviolences durant cette période.
  • D’après les parents dont l’enfant a été victime de violences en ligne pendant le confinement, les problèmes le plus fréquemment rencontrés sont des cyberviolences (47 %) et princi palement des insultes. Fait nouveau, leurs enfants ont été beaucoup plus souvent victimes d’arnaques en ligne qui ont explosé : 22 % vs 7 % hors-confinement.
  • Les raisons évoquées par les victimes de violences en ligne restent principalement le physique et la jalousie/l’envie (le plus souvent cités). Nouveauté : chute de la vengeance (8 % vs 22 % hors confinement) et hausse de la colère (21 % vs 13 % hors confinement).
  • La première raison évoquée par les auteurs qui ont posté, partagé, liké un commentaire insultant est toujours « Pour rigoler » (29 %). Nouveauté : la pression sociale chute puisque « Faire comme les autres » passe de 26 % à 9 %.
  • Pour 84 % des adolescents victimes de ces violences en ligne, le premier réflexe est toujours d’en parler et massivement à leurs parents. Fait nouveau, ils sont beaucoup plus nombreux à en avoir parlé sur des forums (10 % vs 2 % hors confinement).

La recherche accrue d’échanges avec les pairs, notamment en cas de confrontation à un risque sur Internet, s’explique notamment par le fait que :

UN TIERS DES 10-15 ANS SE SONT ELOIGNES DE LEURS AMIS

  • 30 % des collégiens (10-15 ans) ont le sentiment de s’être éloignés de leurs amis, deux fois plus que les lycéens (15-19 ans) (16 %).
  • Pour 4 adolescents sur 10, la période les a également rapprochés de leur famille. Ce sentiment de rapprochement vers la famille est également plus le fait des collégiens que des lycéens (45 % vs 38 %).

LES PARENTS SOUS-ESTIMENT LA CAPACITE DE LEURS ENFANTS A ETRE AUTEUR DE CYBERVIOLENCES

  • Ils sous-estiment encore en période de confinement, la capacité de leurs enfants à être auteur de violences en ligne : leurs enfants sont 3 fois plus nombreux à déclarer avoir été auteur de cyber-harcèlement que leurs projections.
  • Ils identifient partiellement les raisons qui poussent les adolescents à exercer des violences en ligne : ils pensent qu’ils agissent pour rigoler (36 %) et par conformité sociale (30 %).

SOLUTIONS PROPOSEES PAR LES ADOS : DES SANCTIONS RENFORCÉES

  • Pour lutter contre les violences en ligne, la prévention et les sanctions ont autant d’importance aux yeux des adolescents. Ils sont plus de la moitié (58 %) à préconiser des sanctions renforcées.

ET APRES LE CONFINEMENT ? UN QUART DES 10-15 ANS VEUT MODIFIER SES USAGES

  • Un quart des collégiens (10-15 ans) (26 %) envisage de modifier son comportement vis-à vis de ses usages numériques et 22 % vis-à-vis des réseaux sociaux suite au confinement, une proportion plus faible du côté des lycéens (15-19 ans) (19 % envisagent de modifier leurs usages vis-à-vis des équipements numériques et 18 % vis-à-vis des réseaux sociaux).
  • Ces ados qui plébiscitent un changement, souhaitent notamment réduire le temps passé sur les écrans (70 %) et les réseaux sociaux (69 %) ; 29 % d’entre eux envisagent même de supprimer certains réseaux sociaux.
  • 51 % des parents ne vont pas changer les règles liées à l’usage des écrans (vs avant confinement), preuve que les usages se sont installés durablement dans le quotidien des familles. 10 % va même les assouplir.
  • Les parents de collégiens (10-15 ans) sont près de la moitié (45 %) à vouloir diminuer l’usage des équipements numériques de leurs enfants (vs les règles d’avant confinement), suite au « trop-plein » d’écran pendant le confinement (vs 29 % de parents de lycéens 15-19 ans).

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